Code Aztec

Coldhart, voleur d'élite pétri d'expérience, a plus ou moins sauvé la vie de plusieurs tout jeunes gens doués dans un domaine particulier, qui constituent maintenant un groupe à sa solde. De mission secrète en échappée spectaculaire, ce petit monde s'enrichit et finit par se lier d'amitié, voire plus (ce sont des adolescents avant tout). Ils doivent aujourd'hui s'emparer de l'épée du conquérant espagnol Cortés, afin de retrouver ensuite un trésor aztèque perdu dans les montagnes du Guatemala. Mais une secte puissante et moderne – elle possède des armes biologiques – les double de vitesse. Une des membres du groupe, Tye, est enlevée : Jonah, Patch, Motti et Connie se mobilisent pour la retrouver, elle et l'épée. L'attitude de Coldhart, plus intéressé par l'argent que par la jeune fille disparue, les déconcerte.
Après Code Amrita et des aventures égyptiennes, nos héros s'attaquent aux civilisations méso-américaines. Nous ne verrons pas grand chose des paysages chargés d'histoire, puisque l'action se situe essentiellement entre appartements luxueux, recherches sur Internet, déplacements en véhicules divers et caches clandestines. Il faut dire que le final ébouriffant, en pleine nature sauvage, est susceptible de couper toute envie de grand air. Menacé par une explosion nucléaire ou/et un virus biologique, assommé par des rochers qui déboulent d'une pyramide enterrée en plein réveil, le petit groupe ne peut qu'apprécier le confort quatre étoiles aseptisé que lui propose Coldhart. Ce personnage énigmatique, dont on ne sait ce qu'il cherche exactement (Argent ? Immortalité ?) et qui est dans ce second tome remis en cause, sert malgré tout de repère aux jeunes cambrioleurs dont on devine le besoin féroce d'attention et d'amour. Suivis par un narrateur externe qui ne fait pas de jaloux, ils montrent malheureusement une psychologie sommaire, à l'exception peut-être de Tye, ancienne convoyeuse de drogue, et de Jonah, un peu amoureux de la jeune fille. La construction est bonne, complexe avec justesse et rebondissante sans excès, mais quelque chose m'a gênée dans la lecture : des phrases longues et tournées dans tous les sens dont on ne sait les devoir à l'écriture originale ou à la traduction. L'intrigue de ce roman d'action technophile aurait mérité mieux.