Menteuse

Zachary Rubin, élève de terminale dans un lycée newyorkais est tué dans des circonstances dramatiques. Il avait pour petite amie, Sarah Washington, comme meilleur copain Tayshawn, et en amie « d’appoint » Micah Wilkins. Micah, narratrice et héroïne principale, une fille étrange, mal intégrée, se cache derrière des identités réelles ou fantasmées car elle est menteuse ainsi qu’elle se définit elle-même pour supporter l’insupportable « maladie familiale ». Peu à peu à travers quelques détails, les poils qui la recouvrent, les transformations qui s’emparent d’elle, ses capacités olfactives exceptionnelles, son aptitude à la course, elle se découvre louve, comme toute sa famille paternelle qui vit dans la Ferme régie par les Grandes, sa grand-mère et sa tante, animales et humaines. Le trouble jeté par l’assassinat de Zachary renforce les liens entre les adolescents en même temps qu’il crée la suspicion et le suspense. Qui est le meurtrier, Micah, un autre adolescent ? Micah tient son lecteur en haleine, elle le mène en bateau, au fil de ses mensonges, de ce qu’elle donne pour vrai. Le trouble naît de la vraisemblance des situations, des ambiances et de la réflexion scientifique de Micah qui s’interroge sur son identité et celle de chacun de nous : entre l’ADN du loup et l’ADN de l’homme, 85% de gènes communs ! Entre deux préceptes, « le loup ne mord pas le loup » et « l’homme est un loup pour l’homme », l’auteure, au moyen d'un style nerveux, haletant, nous entraîne dans un dédale de sensations, de sentiments, de questions et de perceptions jubilatoires.