On retrouve le Jojo de la jungle apparu en 2010 dans un premier album, le Jojo au long nez et aux membres tout aussi longs, le Jojo qui ne cesse de répéter –quitte à agacer son monde- qu’il est un type bien.
Ici, il s’efface légèrement pour raconter la mort de son ami Padouk. Trop faible, trop malade, Padouk a décidé de partir, de quitter ce monde et tous les amis qui l’entourent dans ses derniers moments. Jojo évoque la tristesse qui les étreint, puis la vie reprenant doucement et le temps qui efface peu à peu le visage de l’ami disparu. L’oubli n’est-il pas une autre forme de mort ? Comment entretenir le souvenir de Padouk dans la mémoire collective ? Jojo a une idée.
Un bel album sur le deuil et la mémoire. Thomas Lavachery sait créer une émotion vraie avec une économie de mots, sait dire l’importance du souvenir et des sentiments partagés. Ses images entraînent les lecteurs dans un univers animalier étonnant et très expressif, où il y a toujours un détail insolite à débusquer.

Catherine Gentile

Présentation par l'éditeur

Padouk, un ami de Jojo de la Jungle, est très malade. Trop malade pour survivre. Serein et courageux, il demande à ses amis de le laisser mourir. Mais comment s’y résigner ? Ils essaient tout pour le retenir, le ranimer : du bruit, de la musique, des danses. En vain. Après la mort de Padouk, la vie reprend son cours. Les années passent. Un jour, la soeur de Jojo panique : elle repense à Padouk, comme les autres, mais n’arrive plus à voir son visage. Alors, Jojo a une idée, pour que le souvenir de Padouk ne s’efface jamais…