Les lettres du secret

Corée, XIVème siècle. Le roi Sejong rêve d’un alphabet plus facile que le chinois, utilisable par tous : il l’appelle le hangeul. Un jeune garçon, Jang-un, apprend ce nouvel alphabet auprès d’un vieil homme, sans savoir de qui il s’agit. Jang-un propage ensuite son savoir autour de lui, expérimente le pouvoir de l’écrit qui abolit les distances et la présence physique. Devenu apprenti tailleur, le jeune homme découvre que celui qu’il appelait « grand-père » est en fait le roi.
Ecrit en 2006, ce roman d’une professeure coréenne a le rythme lent d’un conte asiatique, divisé en chapitres clairs, s’attardant sur la vie quotidienne, prenant le temps de quelques petites leçons de vie sage. L’intrigue est plus ou moins cousue de fil blanc, et pourtant on suit Jang-un sans faiblir, curieux de ses difficultés autant que de son courage. Assez nettement, l’objectif est aussi de montrer qu’un homme lettré en vaut deux. Bien fait et avec un intérêt pour nous ethnologique (le hangeul est encore aujourd’hui l’alphabet officiel coréen), ce petit roman de qualité se lit à partir de 9/10 ans.