Lazarus

L’inspecteur Kowalski enquête sur des crimes en série : les victimes prises et tuées au hasard ont toutes un doigt sectionné. Il remonte une piste jusqu’à un certain Piquier. Et découvre que ce dernier est mort depuis un an…
Policier ou criminel, le narrateur externe suit les pensées de chacun en des paragraphes rapidement alternés. L’effet sur le lecteur est saisissant : l’un et l’autre se ressemblent étrangement en ce qu’ils traînent un lourd passé et un mal-être de grand solitaire. Kowalski sublime simplement ses états d’âme dans la recherche de la justice… On pourrait attendre un bon et noir chassé-croisé policier, si une touche fantastique ne venait alors s’y mêler, en la personne d’un vieux chaman mexicain qui n’accepte pas la mort de sa fille. La fin attendue n’empêche pas les frissons un peu révulsés… Le style est un tantinet ampoulé, moins d’envolées verbales auraient davantage concentré l’attention et l’effet-choc d’un roman qu’on n’oublie pas facilement !