Théâtre en court 4

En blanc de Cécile Cozzolino est une réflexion corrosive sur la difficulté d’un projet commun dans le couple, le mariage et les convenances familiales. Explosif !
Les Oiseaux maladroits de Françoise du Chaxel : Suite à un appel téléphonique de son père, un jeune homme revisite son enfance, la vie de son père, et exprime ses doutes quant à son propre avenir. Malgré l’intervention énergique de Lila, le malaise de Steph le tiendra en échec.
Il était de mai de Federica Iacobelli : Une mère raconte la naissance et l’enfance de son fils, d’une voix amoureuse et tendre. Nous sommes dans un village italien pourtant ensoleillé, mais la mafia a laissé de sombres traces. Le réel se brouille : le fils est-il encore vivant ?
Ramassage polaire de Françoise Pillet : En plein hiver, dans ce car de ramassage scolaire, la langue pendue des enfants et les attitudes blasées du chauffeur nous font bien rire. Jusqu’à la fin imprévue…
Rendez-vous de Marc-Emmanuel Soriano : Ou les ratiocinations verbales de deux jeunes amoureux. L’adulte spectateur que nous sommes sourit, l’adolescent peut-être moins.
Un monde (qui) s’efface de Naomi Wallace : Dans ce monologue très fort, un jeune Irakien parle de ses passions, la poésie et les colombes. Une façon détournée, sensible et pudique, d’évoquer les ravages de la guerre… Une pièce exigeante et aboutie.
Les tons et les thèmes sont très différents entre ces six pièces. Elles ont cependant en commun de susciter chez le lecteur/spectateur de vives émotions, plus souvent proches des larmes que du rire, et de se rendre propices à une réflexion de type philosophique (la guerre, la filiation, l’amour…). Une exception : Ramassage polaire, proche d’une tradition burlesque, très vivante.