La fabuleuse histoire des lunes de Pandor (Tome 1) - Abracadagascar

Sur l’île de Pandor, le sage Ménéas raconte à un groupe d’enfants l’histoire des deux lunes… Epiphane, jeune orphelin, a été élevé sur l’îlot Nat, entouré de l’amour de ses amis et de Bertille. Un jour, il fait une étrange rencontre sous l’eau : une loche lui parle, et l’incite à suivre le chemin de son cœur. Quelques jours plus tard, Piphan’ part pour l’île d’Albaran, à la recherche de son père. Après quelques mésaventures, il rencontre Kaylé, un garçon de son âge qui le reconnaît comme un des Filus Aquartis. Lui aussi fait partie de ce groupe de jeunes qui doit partir pour Elatha apprendre la magie. Piphan’ n’en revient pas ! Les deux garçons retrouvent le parrain de Piphan’, ainsi que les autres Filus : Jaufrette et Perline. Après quelques courses scolaires, les quatre enfants embarquent pour l’île d’Abracadagascar, direction l’école d’Elatha. De nombreuses embûches parsèment leur route, mais ce n’est qu’un début, comparé aux forces maléfiques de Lilith et Sarpédon auxquelles ils devront faire face.

L’action ce de roman démarre sur l’îlot Nat, cadre exotique, paisible qui dépayse le lecteur. Le jeune héros, Piphan’, est partagé entre sa vie confortable et l’envie irrésistible de parcourir le monde et de retrouver son père. A partir de son arrivée à Albaran, toutefois, on est aussi perdu que lui : les noms étranges se succèdent et se mélangent : Fulbert Voulabé, Tsimis Voula, vaza, Anselme Trumeau… Les actions et ce vocabulaire nouveau tissent l’intrigue, mais on a un peu de mal à s’y retrouver. A partir de la rencontre de Piphan’ avec Kaylé, le roman perd une grande partie de son originalité au profit de ressemblances très frappantes avec Harry Potter. La scène des courses scolaires, le héros orphelin qui apprend que ses deux parents étaient de grands magiciens, les cours de magie à l’école, les pièces de l’école qui se déplacent, les miroirs qui permettent de voir les souvenirs etc ; sont autant de motifs qui rappelle très (trop) le héros de JK Rowling.
Bien que les personnages traversent nombre d’aventures, le style reste très descriptif « Jaufrette brandissait son bâton druidique, mais trop peu sûre d’elle pour lancer le sortilège terminale, elle lançait des « Exitagua ! » qui rataient leur but tant les marlous se déplaçaient rapidement. »
Un vocabulaire alambiqué, un manque d’énergie dans l’écriture et de très grandes similitudes avec Harry Potter risquent de décourager, voir d’agacer les jeunes lecteurs. Espérons que la suite de ce cycle en quatre volumes saura nous surprendre !