Micah et les voix de la jungle (Tome 1) - Le camp des éléphants

Micah, 12 ans, vit avec sa famille adoptive en France lorsqu’il hérite d’un morceau de jungle dans son pays natal, la Thaïlande. Une visite sur place convainc le père, jeune veuf, la sœur aînée et le petit frère de vouloir rester et remettre sur pied un camp d’éléphants pour en faire une résidence de vacances. Seul Micah résiste, mal à l’aise avec ses origines. Peu à peu, les cornacs (monteurs d’éléphants) présents l’apaisent par leur philosophie de vie très simple. Mais le malheur et la peur rôdent autour du camp.
Le Camp des éléphants se présente d’abord comme un roman sur l’adoption, la complexité de la notion de famille. Mais foin de psychologie (le narrateur centré sur Micah reste relativement neutre) : rapidement, c’est est aussi un beau roman poétique, une plongée dans la jungle, sa végétation luxuriante et ses animaux. Pas beaucoup de descriptions fastidieuses, mais surtout des sensations, des émotions face au gigantisme de l’environnement. Et puis, à partir du moment où Micah est agressé, le livre devient récit d’aventures, rempli de fausses pistes et de suspense mortel dans un lieu clos. Les dernières pages s’apparentent enfin au fantastique, mais chut… Ecrit de manière tout à fait correcte, dépaysant et documenté sans en avoir l’air, Le Camp des éléphants se lit avec facilité et un réel enthousiasme que le thème premier ne laissait pas deviner. Msk a trouvé ici une voie réussie, et le tome 2 est prévu en février 2009.