Fable pour étonner et faire sourire. D’un sourire un peu moqueur, discret et prolongé. Le canari et l’empereur provoque ce genre de réaction. Un empereur rêve d’un canari. C’est une obsession. Il en oublie de dormir. On lui apporte un œuf gris. Il doit attendre que la nature opère. Mais rien ne vient. Œuf ou galet, qui connaît la réponse ? Peut-être les serviteurs et autres personnages qui rient dans les couloirs. Anne Herbauts nous offre un texte qui se déroule lentement. Peu de mots. Des phrases courtes. Une énigme qui devient claire, tout à coup. Et pour porter ce texte tout en finesse, des illustrations qui surgissent comme les cartes d’un jeu, dominé par un roi. Un roi omniprésent, mais ne maîtrisant pas grand-chose. Barreaux de chaise, barreaux de cage… Les traits qui évoquent l’enfermement sont partout dans ce livret. C’est léger comme un nuage qui passe.

Pascale Pineau

Présentation par l'éditeur

Un empereur rêvait d’un canari. L’œuf gris qu’il couve du regard n’est pas la graine tant espérée. Le canari jamais n’advient. Patient, bayant aux corneilles, attendri par l’improbable oiseau à venir, l’empereur est la risée de tous ses sujets. Ce « petit conte insolite pour petites gens insolentes », sous de naïves allures, tient de ces histoires courtes qui traversent le temps, sous le manteau et pourtant à grand bruit. Né de la rencontre des textes de Anne Herbauts et des images de Katrin Stangl, le petit livre est à la fois histoire sage et brûlot. Un pied-de-nez à la dérision du pouvoir. A mettre donc entre toutes les mains.

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