C’est arrivé à Lucile

Une nuit, Lucile appelle Alexia : son père vient de décéder subitement. Alexia et ses parents accourent, parent au plus pressé. Ils vont aider Lucile et sa mère dans une lente reconstruction.
Le temps est resserré dans ce court roman : quelques jours vers Noël, tout au plus. Un narrateur omniscient centré sur Alexia suit les heures après le drame, puis les quelques semaines avant les vacances où la jeune fille fait le grand écart entre l’école, ses parents, somme toute la vie, et Lucile et sa mère prostrées dans leur chagrin. Les sentiments ne sont pas forcément tous expliqués, mais l’écriture simple et sensible d’Anne-Laure Boselli, les petits détails –un recul, un sourire, un repas -, font plus sûrement mouche que tous les discours et les explorations psychologiques. Les quelques personnages sont appelés par leurs prénoms, y compris les parents, comme pour mettre sur un pied d’égalité l’humain, quel que soit l’âge ou le rôle. Par son approche originale et feutrée, ce très beau premier roman fait ressortir, plus que le deuil, la fragilité de la vie, et l’urgence de profiter de chaque instant.