La prédiction

Pluie est la fille du chagrin. Sa mère, la reine des Amazones lui a donné un nom de peine ; elle la tient également loin d’elle. L’enfance de Pluie se passe sans amour et sans amie. Nous sommes à une époque lointaine, dans un monde peuplé de femmes, où les chevaux croissent « par cent, puis par mille ». C’est l’histoire d’un peuple de guerrières. Destinée à être la future reine, élevée dans cet objectif, Pluie est tenue à l’écart des autres, mais tout change lorsque sa mère décide d’avoir un nouvel enfant. Son peuple qui se méfait déjà d’elle s’en détourne alors complètement. Les femmes de sa tribu n’ont qu’une préoccupation : la communauté qu’il faut protéger. L’individu n’a guère de valeur. Et pour survivre, elles doivent vivre dans la cruauté et le sang. « C’était un temps où il fallait se battre bec et ongles ou bien mourir », explique la narratrice. Pour Pluie, les choses ne sont pas si simples. Elle découvre l’amitié, le perte d’êtres chers et puis l’amour...La nature est hostile, la vie dangereuse à chaque instant. Il s’agit de survivre dans ce monde étrange et violent. Le récit de Pluie est intense. En véritable guerrière, elle ne s’embarrasse pas de choses superflues même si à la différence des autres, elle doute d’elle-même, du fait de combattre sans cesse et se demande s’il y a autre chose que la guerre. Pluie porte en elle un message d’espoir et de paix. Elle est aussi une jeune fille volontaire qui choisit son destin. Ce roman évoque l’histoire d’un peuple entretenant des liens privilégiés avec les chevaux ; il s’inspire directement de la mythologie. Il y a une communion poétique avec l’univers et un état d’urgence qui rendent ce livre palpitant.