J’apprends l’allemand

Paris, dans les années soixante-dix. Enfant, Ernst Wommel partage son quotidien entre de graves problèmes de vue, les moqueries de ses camarades qui le surnomment Hitler, et une famille qui semble avoir oublié son passé. Lors de son entrée en sixième, Ernst décide d’apprendre l’allemand. Toutes les questions restées en suspens se bousculent alors, questions sur ses origines: pourquoi ses parents ont-ils quitté l’Allemagne ? Qui sont ses grands-parents ? , mais aussi sur son identité. Sa rencontre avec l’Allemagne le guidera vers son histoire et vers l’Histoire, pour finalement lui apporter plus de questions que de réponses. Paru en 1998 chez Actes Sud, ce roman ressort aujourd’hui pour les jeunes adultes.
L’écriture est admirable, l’alternance des narrateurs et la progression du récit dans le temps donnent à ce roman une réelle puissance. Des thèmes aussi complexes que la mémoire, l’identité, l’autre, sont abordés avec la simplicité et la justesse de ton qui caractérisent un grand roman.