Cool de chez cool

Jeremy a toutes les peines du monde à paraître « cool » à son lycée, et donc à conquérir la jolie Christine. Il découvre alors l’existence du Dékal, un mini-ordinateur de la forme d’une gélule, qui s’avale. Le Dékal génère alors une voix qui l’accompagne et lui dicte le comportement le plus cool. Et ça fonctionne ! Mais Christine résiste… et l’ordinateur se détraque, invitant Jeremy à déclarer sa flamme au beau milieu de la pièce de théâtre de fin d’année.

Etre cool, avoir une bande de copains, se montrer avec une jolie fille, c’est la problématique de tout adolescent. Mais il ne faut pas en venir à des extrémités radicales et se laisser dicter son attitude par un autre, telle semble être la morale – peu claire au demeurant – de ce livre. La construction est assez habile : on apprend à la dernière page que Jeremy, héros et narrateur, a écrit le livre que nous lisons pour s’excuser auprès de Christine. Mais tout le reste est consternant : langue pauvre, syntaxe minimale (et répétition agaçante de « Vu ? » à la fin des phrases), volonté gratuite de suivre les grossièretés du langage parlé (les vulgarités sont exprimées par des petits tirets, on les devine juste, mais pourquoi vouloir les mettre ?). Les situations tournent exclusivement autour du sexe, et pas du plus fin, réduisant Jeremy à un personnage schématique. Gallimard nous a habitués à mieux !