La Petite Fille aux oiseaux

Edité avec La Joie par les Livres
La mère de Claire est partie chercher du travail en province, laissant la petite fille seule dans leur appartement parisien pendant quelques jours. D’abord très fière de son autonomie, Claire s’inquiète bientôt de ne pas voir revenir sa maman. Heureusement, un vendeur d’oiseaux, M. Isidore, la prend en charge et lui change les idées. Après quelques frayeurs, tout finira bien pour Claire.

La Petite Fille aux oiseaux reparaît dans le cadre du partenariat Thierry Magnier/La Joie par les livres pour la redécouverte de chefs-d’œuvres oubliés de la littérature de jeunesse. De fait, cet ouvrage a été publié pour la première fois en 1958 à la Bibliothèque Rose d’Hachette. Qualifié dans une postface par Nic Diament de « robinsonnade en chambre » (p. 182), il est centré autour d’une héroïne attachante, très débrouillarde pour l’époque. Modèle de petite fille bien élevée, Claire n’est cependant pas farouche et se lie très rapidement avec l’oiseleur, heureusement brave homme (heureusement, pensera-t-on aujourd’hui…). Elle est courageuse et saura vivre sans sa maman, mais pas seule. On admire son sens des responsabilités : elle gère un budget, nettoie un appartement… Il ne se passe pas grand-chose dans ce récit linéaire à la fin plus que prévisible, mais l’intérêt réside dans le rythme savamment dosé que Lucie Rauzier-Fontayne lui donne afin de retenir son lecteur. Entre aventures avec les voisines et la concierge promptes aux ragots, recherches de la mère, occupations diverses avec M. Isidore, le lecteur saute de rebondissement en rebondissement sans perte de crédibilité et ne s’ennuie jamais. Il va grandir avec Claire, apprendre que l’autonomie est possible voire souhaitable à tout âge. La Petite Fille aux oiseaux est destiné dès le départ à de jeunes enfants et on lui regrettera peut-être son manichéisme : gentils et méchants le sont sans nuances ; les valeurs morales sont aussi très appuyées. Rafraîchissant à souhait en tout cas, et de qualité indéniable !