Les Voix (The Midnight Library, vol. 1)

Ce premier opus d’une « bibliothèque de minuit » rassemble trois nouvelles :

Les Voix : Kate a hérité de sa mère le pouvoir - très fatigant- d’entendre les conversations téléphoniques qui ne sont pas encore advenus. Voulant faire le bien autour d’elle, elle finira assassinée par des cambrioleurs.

Des Baskets de rêve : les nouvelles baskets de Justin ont une vie propre et commettent toutes sortes de méfaits plus ou moins graves. Lorsqu’il les porte à la décharge, le jeune garçon est renversé par un camion… mais les chaussures trouveront un autre preneur.

Mangez des pommes : En vacances chez sa grand-mère, Tim vole des pommes dans le verger du voisin. Après en avoir mangé une, un arbre commence à lui pousser dans le corps ! Il revient dans le verger et se transforme en arbre, au milieu des autres « enfants-pommiers » qui l’ont précédé.

Dernier avatar de Chair de Poule, The Midnight Library fonctionne sur un principe identique : un enfant voit son univers quotidien basculer dans l’horreur, jusqu’à une fin abrupte. L’action se focalise autour d’un élément « palpable » : antennes de téléphonie, chaussure ou pomme. Les relations sociales et la psychologie du personnage sont réduites à l’essentiel. Ceci dit, nous avons avec The Midnight Library trois morts finales pour les trois nouvelles : un degré a été franchi… Un collectif d’auteurs se cache derrière Nick Shadow, et on aurait pu en espérer une intéressante diversité de tons. Il n’en est rien pour ces petites nouvelles faciles, même si Mangez des pommes recèle une certaine poésie. Destinées aux faibles lecteurs et à des ventes assurées pour l’éditeur, elles ne possèdent, elles, aucun mystère dans leur composition et s’oublient aussi vite que consommées.