Kenya, tome 4 : Interventions

On retrouve les héros, Kathy et Remington, en bien fâcheuse posture au bord du lac Victoria. Ils se sont fait capturer par leurs rivaux, Carole et Vladimir, les deux agents soviétiques qui sont aussi à la recherche des plésiosaures et des boîtes mystérieuses, d’origine extraterrestre sans doute, qui reposeraient au fond du lac. Kathy, excédée par la suffisance et l’incapacité de Remington, qui n’a d’aventurier que le nom, conclut une alliance avec les deux Russes, décidant de mettre leurs informations en commun pour avoir plus de chances de réussir dans leur quête. Peu après, ils explorent les fonds lacustres, découvrent un véritable gisement de boîtes, parviennent à en remonter à la surface et vont aller de surprises en surprises …

Rodolphe écrit un bon récit d’aventures dont l’action se situe dans les années cinquante, entre fantastique et science-fiction, dans la lignée des grands romanciers anglo-saxons du XIXème siècle, comme Henry Rider Haggard, grand maître du genre dans son excellent roman Les Mines du roi Salomon par exemple. Dans ces récits, l’Afrique est une terre mystérieuse, encore mal connue, où toutes les découvertes sont possibles, où tout peut arriver, même l’inimaginable … Rodolphe utilise donc cette thématique et place ses héros en position de découvreurs et d’aventuriers parfois un peu dépassés par ce qu’ils recherchent. Il y ajoute des éléments de la littérature fantastique et de science-fiction, et donne aux femmes un rôle prédominant.

Léo met cela en images de façon impeccable, avec son dessin réaliste élégant, mais il semble toutefois un peu moins inspiré que dans sa série Aldébaran. On prend néanmoins un grand plaisir à découvrir cette Afrique inattendue mais il faudra sans doute attendre le tome 5 de cette série pour connaître le fin mot de l’histoire !

La lecture des trois volumes précédents est conseillée avant d’aborder celui-ci. Il s’agit du tome 1 : Apparitions ; tome 2 : Rencontres ; tome 3 : Aberrations.