L’Ami (La Troupe du Loup, tome 2)

Le jeune seigneur Henri de Wenningen, dépossédé de ses terres et défiguré, gagne sa vie comme trouvère sous le nom de Gueule de Loup. Il prend sous sa protection le page Johann, pourchassé pour avoir sauvé la chienne Blanche que l’on voulait pendre. Cet animal a senti que le départ précipité de sa maîtresse Dame Astrid n’était pas naturel. En effet, Gueule de Loup et Johann découvrent la dame assassinée dans les bois. Après enquête et moult rebondissements, le bailli Gislebert qui gérait le domaine est démasqué. Henri et Johann repartent ensemble sur les routes.

Une reprise d’éléments du tome 1 serait bienvenue. Il demeure beaucoup d’aspects mystérieux sur le héros (pourquoi est-il défiguré, comment est-il devenu espion, quel est son rôle exact…) et sur la période historique aussi. Le récit semble se situer à l’époque du Saint Empire Romain Germanique, au moment d’une guerre pour une prise de pouvoir par un Frédéric. Mais tout cela reste beaucoup trop vague, et aucun dossier explicatif n’aide le lecteur, de surcroît français (les quelques notes de bas de page sont largement insuffisantes). Cependant, l’ouvrage effectue une bonne reconstitution historique, à n’en pas douter (éléments architecturaux et vie quotidienne dans un château). La tendance actuelle dans les fictions jeunesse se passant au Moyen-Âge est au réalisme dur, L’Ami n’y échappe pas.

Au cours de la lecture, les rebondissements dans l’action sont bien menés et dosés. Mais l’intrigue ne ménage pas vraiment de surprise : on devine très rapidement que c’est le bailli qui a assassiné Dame Astrid. Johann est un personnage un peu niais dans son dévouement aveugle à sa maîtresse.
Ecrit à quatre mains, ce roman est le deuxième d’un cycle de six tomes : je conseille donc de les lire dans leur ordre de parution…