Jun-Ling : une enfance chinoise

Jun-Ling, c’est Adeline. L’auteur réalise ici le récit chronologique de son enfance depuis ses débuts glorieux à l’école chinoGuerre de Corée. Elle nous raconte ses difficiles relations avec sa belle-mère, ses frères et sœur, l’indifférence de son père, et heureusement l’amour de sa tante et de son grand-père. Issue d’une famille riche, elle est envoyée dans des pensionnats catholiques un peu partout, trimballée, brimée, oubliée. La petite fille est volontaire, elle pense qu’elle doit se surpasser pour attirer l’attention de son père. Peu à peu, elle va cependant se détacher affectivement de sa famille pour apprendre à construire sa vie propre.

Beaucoup d’émotion se dégage de ce récit autobiographique. Adeline Yen-Mah a vécu dans une Chine encore régie par les traditions, mais bouleversée par les événements politiques internationaux. Fille, donc forcément moins importante, tenue pour responsable de la mort de sa mère morte en couches (même par sa tante si gentille), Adeline peine à trouver son chemin et ne doit d’avoir survécu si bien que par sa force de caractère. De son enfance déchirée, elle va faire une force pour le futur. Un beau roman sensible à la découverte d’une autre culture, qu’on lit d’une traite.

On appréciera les précisions historiques et culturelles que l’auteur a ajoutées, et qui aident à la compréhension générale.