Mon Père est un parrain

Vince Luca, 17 ans, est le fils d’un important chef de la mafia. Il refuse toute aide, financière ou autre, provenant de l’activité de son père. Pourtant, force lui est de reconnaître qu’il est logé et nourri par l’argent de ce dernier, que les micros du FBI envahissent la maison et que les « oncles » sont plus nombreux que de raison. Et tout se complique quand Vince tombe amoureux de Kendra, fille d’un agent du FBI chargé justement d’enquêter sur Luca ! La jeune fille comprend bien que Vince n’est pas un membre actif de la mafia, mais de malencontreuses photos viennent tout gâcher. Heureusement, Vince s’explique avec un espion infiltré dans l’organisation, collègue du père de Kendra, ce qui sauve à la fois son père et sa relation avec Kendra.

Avant tout : une explosion d’humour ! Que l’histoire soit plus ou moins vraisemblable n’a aucune espère d’importance, on rentre tout de suite dans le jeu. Quelques exemples de ces éclats de rire à tous les coins de page : le père est un menuisier raté à ses heures perdues, mais aucun gros dur n’ose critiquer ses chaises bancales, un « oncle » connu pour son absence d’états d’âme est un amateur doué de karaoké larmoyant, le site Internet sur les chats créé par Vince pour le lycée est piraté par son frère pour faire passer des paris équestres codés… Et le narrateur Vince, pince-sans-rire et fataliste, nous conte tout cela d’une façon délicieusement ironique. L’intrigue dynamique est bien ficelée, délicatement subversive. Evidemment, on pense à la série télévisée Les Sopranos, et ce livre vaut bien un de ses épisodes !

La morale est sauve ici car Vince partira au loin dans une université. Ce qui amène alors le lecteur à revenir sur toute l’histoire, et à se rendre compte que la mafia (les affaires de « distributeurs automatiques », comme dit la mère), si elle peut être drôle, n’est pas vraiment belle dans ses actions…

Facile à lire et divertissant, un second tome de la vie de Vince Luca est déjà publié aux Etats-Unis.