Cendrillon

Un homme riche, ayant déjà une petite fille, se remarie avec une femme au cœur dur comme la pierre. Cendrillon, la plus douce et la plus gentille des enfants, doit se résigner à répondre aux ordres de ses deux méchantes sœurs. Un jour, elle plante un rameau de noisetier dans la terre et pleure tant et tant que la branche grandit et devient un arbre. Le roi décide d’organiser un bal en l’honneur de toutes les jeunes filles du royaume. Les deux sœurs se préparent en se moquant de Cendrillon. Une fois les sœurs parties, Cendrillon demande à l’arbre et aux oiseaux de l’aider à se rendre avec dignité au bal. A chacune de ses apparitions, le prince ne se tient plus de connaître cette beauté sans pareil . Le troisième et dernier soir, il englue le sol. Elle le quitte à la hâte comme à l’accoutumée mais perd un de ses souliers d’or. Le lendemain, le prince se rend chez Cendrillon. Les deux sœurs enfilent la pantoufle, mais en se mutilant le pied. Seule, Cendrillon parvient à l’enfiler sans soucis. Le prince repart heureux avec sa futur épouse.

Les frères Grimm proposent, un siècle et demi après la version de Perrault, une conte bien plus cruel que la version originale. Les personnages et la trame principale de l’histoire ne varient pas mais des scènes plus âpres et virulentes donnent un aspect réaliste et populaire au conte : les sœurs se coupent les doigts de pied et les talons afin d’enfiler la chaussure ; les oiseaux jètent à l’héroïne leur robe de bal et à la fin, crèvent les yeux des méchantes sœurs. Outre ces ajouts violents, les frères Grimm n’hésitent pas à donner une touche fantaisiste au conte, donnant au lecteur une impression de proximité. Le prince, par exemple, dépose de la glu sur le sol afin de prendre au piège la petite Cendrillon, ce qui ne manque pas d’originalité !