Trois cartes postales de Georges Lemoine
1/ la Gargilesse gelée
La Gargilesse, belle rivière, passe sous mes fenêtres en décrivant une large courbe. Les gels récents l’ont prise comme une banquise, plusieurs jours. Je ne l’entendais plus. La neige fine avait déposé sur sa surface devenue plane et gelée, une page blanche. Je ne l’avais jamais vue ainsi, dans cette métamorphose.
Comme je la regardais au moins vingt fois par jour et la photographiais tout autant, j’ai vu apparaître sur la page enneigée des figures géométriques éphémères... je n’avais pas remarqué tout de suite que ces figures mystérieuses modifiaient leurs formes constamment ! Je m’en suis aperçu en regardant les photographies.
La glace a fondu. Les dessins ont disparu sans que faiblisse mon étonnement...
Partageons-le si vous le voulez bien !
2/ La mare gelée devant la maison (décembre 2009)
Le phénomène de l’apparition puis de la disparition des figures géométriques s’est révélé ici avec encore davantage de netteté,
de perfection insolite. La mare (fosse en berrichon) gelée présentait une surface rectangulaire très plane, les figures semblaient s’y transformer avec plus de fantaisie... pas de courant sous la glace pour déformer tant soit peu les dessins malgré cela eux aussi éphémères. Les figures semblaient jouer en liberté, investissant toute la surface gelée et blanche de neige... apparaissant et s’effaçant à vue d’œil...
En voici quelques images. Un vrai bonheur !
3/ Paris, jeudi 7 janvier 2010
Changement de cap. Autres géométries tout aussi éphémères. Merci le numérique !
Nounours à moto, tendre et étonné ! Rue du Roi de Sicile, dans le quartier du Marais.
Grenouille à moto boulevard Saint-Germain.
