Moi, maman, papa et Lindolfo

Le petit garçon de cette histoire partage son quotidien avec son père et Lindolfo (un gros monstre poilu). Les week-ends, il les passe avec sa mère et sa « peluche » XXL. Tout le monde est content comme ça... Jusqu'à ce qu'un grain de sable vienne perturber l'harmonie de cette famille : depuis que papa est revenu de voyage, finis les week-ends chez maman. Rongé par l'ennui, Lindolfo se morfond, boude et finit par tomber malade…

Lindolfo, grosse peluche rassurante et bonhomme, joue parfaitement son rôle d'objet transitionnel. On ne peut pas en dire autant des parents qui dialoguent peu et paraissent immatures dans leurs agissements, disparaissant, sans préavis, tout à coup dans la nature. Chagrin et ennui s'installent du côté du bambin qui s'interroge. À court d'arguments, Lindolfo tombe malade, stratégie discutable mais efficace pour revoir celle qui ne donne plus de nouvelles… Un album sur la garde partagée qui sent le vécu, et peut-être aussi le règlement de compte (?). Ce sujet délicat mériterait un traitement différent, plus abouti au niveau de la réassurance pour jouer pleinement son rôle auprès des enfants concernés.

Sur le même thème je vous conseille plutôt : Sur mon fil de Séverine Vidal et La grande aventure du Petit Tout d'Agnès de Lestrade.