Serafina et la cape noire

XIXème siècle, domaine de Biltmore, Etats-Unis. Serafina vit cachée dans les sous-sols avec son père, en charge de toutes les machineries du manoir. La nuit, la jeune fille aux yeux d'ambre observe les propriétaires – la riche famille Vanderbilt – et leurs invités, tout en chassant les rats. Bien consciente de ne pas être comme les autres, Serafina aspire désespérément à se faire un ami. Mais voilà que des enfants disparaissent, comme avalés par un homme à la cape noire. Serafina surprend le ravisseur et réussit à informer Braeden, le neveu des Vanderbilt. Ils vont mener l'enquête ensemble et secrètement. Au fil des révélations, Serafina va également découvrir ses origines…

Le cadre gothique et flamboyant, celui d'une grande richesse accompagnée d'une domesticité plus ou moins de misère, est propice au romanesque. Il y a des belles robes, des dîners exquis, des activités de loisirs, et des inventions modernes pour l'habitat de l'époque. L'auteur y adjoint des éléments fantastiques forts mais pas effrayants car le caractère volontaire de l'héroïne met l'optimisme au premier plan. La différence de Serafina est… sauvage, et le lien avec la nature et les animaux s'apprécie vite. Plus rude malgré les apparences, le sous-texte de l'homme à la cape noire peut s'apparenter à celui de l'abus sexuel, s'il n'était édulcoré par l'appropriation des qualités des enfants (une pianiste prodige, une jeune Russe, un apprenti cocher, etc). Captivant et en tome unique, le roman à la forme classique se lit avec grand plaisir dès 11/12 ans.