D’emblée, une première de couverture irrésistible : jaune-or et gris-violet, avec un petit Maharadjah tout en couleurs et lumière, aux yeux candides, autour duquel rode une belle panthère sombre au regard paresseux et rusé. Les pages de garde posent la lignée des Maharadjahs depuis l’arrière-arrière grand-père jusqu’à notre petit héros, qui a accédé au trône un peu trop tôt. A huit ans, les séances de ministres et les problèmes des villageois ne l’intéressent pas du tout. Alors que de jeunes villageoises disparaissent, il préfère jouer avec cette mystérieuse panthère qui lui rend visite tous les soirs depuis une semaine.

Ce soir, elle se pare de tous les bijoux du Maharadjah (« Comme tu es belle, panthère ! On dirait mon papa ! ») et s’en va. Une course-poursuite bien maladroite et vlan ! le petit Maharadjah se trouve enfermé avec les villageoises, enlevées par des singes-pirates pour être vendues sur « le marché aux épouses » ! Une jeune prisonnière réussira à attirer l’attention du héros, jusque-là uniquement portée sur la belle panthère. Un peu de malice et des encouragements et voici que le petit Maharadjah libère tout le monde. Tiens, une fille de son âge peut faire une excellente compagne de jeu et le trône peut même être partagé avec plaisir.

L’humour décalé de ce somptueux album fait mouche. Le récit est original et les illustrations irrésistibles. Rien de moralisateur, mais ce petit Maharadjah bien attachant grandit dans l’aventure et la lignée des Maharadjahs évolue avec tendresse (n’oubliez pas les dernières pages de garde).

Pascale Hess

Présentation par l'éditeur

Un Maharadjah porte des bijoux, un foulard de soie, de longs cils et des chaussures vernies. C’est pourquoi il arrive que les pirates le confondent avec une princesse et le kidnappent, en pleine jungle… Que faisait-il, en pleine jungle ? Il poursuivait une panthère, parce qu’elle lui avait subtilisé quelques diamants. Et, en partant à leur recherche, il va retrouver bien plus que des bijoux…