Herbe Folle surgit de nulle part dans un village isolé. Vieille femme ou sorcière, elle a tous les attributs de l’inquiétante étrangeté, en particulier parce qu’elle parle aux arbres et à la Terre. La communauté villageoise est décrite comme rurale et moderne. En témoigne l’utilisation des « herbicides, fongicides, pesticides » qui aident les agriculteurs dans leur travail habituel.

Herbe Folle quel drôle de nom ! C’est celui que lui ont donné les villageois persifleurs qui se moquent d’elle. Tous, sauf le narrateur, fils du maire qui la suit, la regarde, l’observe, impressionné et séduit par le dialogue qu’elle entretient avec les arbres. Lorsque la sécheresse catastrophique s’abat sur le territoire, c’est auprès d’elle qu’il va chercher aide et conseils.

Le message est limpide, la fable écologique compréhensible par tous les enfants qui prendront fait et cause pour Herbe Folle contre les villageois. Ils adopteront tous le regard de Tonio, le narrateur, giflé par son père pour oser dire ce qu’il a vu : Herbe Folle a fait refleurir le cerisier. Le style percutant de Jo Witek, le trait fin et haché de Léo Poisson associé aux couleurs jaune et gris dominants, créent une atmosphère d’urgence, une tension qui gagnera les lecteurs à la cause.

Danielle Bertrand

Présentation par l'éditeur

Sous son immense chapeau de paille, elle est toujours à l’ombre. Qu’il fasse beau, qu’il neige ou qu’il pleuve en trombe, la petite bonne femme traverse les champs, cahin-caha, le nez au vent. Elle va là où son chemin la mène, là où sa nature la porte. Dans mon village, je m’en souviens, elle est arrivée un jour de poussière. Dans les champs, c’était le jour du grand traitement chimique. On aurait

Un conte écologique qui réunit les rivières, les champs, la nature et le cœur des humains dans une même famille. Celle de la vie, de la fragilité et de la tendresse sur Terre.

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