Mis à nu : un été à Berlin

Au cours d’un été déréglé par le changement climatique, des jeunes gens très différents, liés par une amitié, un amour présent, passé ou à venir, se croisent dans Berlin, ou pas. La sauvage Sylva qui adore se baigner illégalement dans les fleuves a rejoint sa mère, devenant voisine de Robin, jeune homme blessé par une accusation de viol et la maladie de sa mère. Sylva cherchera son ancien ami Niklas, lequel est tombé amoureux de la fragile droguée Evita. Filip, que Sylva a connu en Tchéquie, s’ennuie dans un magasin de bricolage et devient militant écologiste. Et puis Sylva trouve un chien abandonné, enfin non, pas un chien comme les autres…

Ce ne sont que fragments de vies en petits chapitres, orchestrés par la troisième ou la première personne du singulier, rendus en gras pour des interludes qui ne coupent rien tant le temps coule tel un fleuve adoré par Sylva. Les adultes en filigrane protègent généralement, au mieux sont absents, font ce qu’ils peuvent eux aussi. Ainsi, toute une galerie d’adolescents en quête d’identité sont « mis à nu » pour un délicat art de lecture. Un roman actuel entre douleur et espoir.

Sophie Pilaire

Présentation par l'éditeur

Un été chaud à Berlin et dans la campagne tchèque, voilà le décor de ce roman dans lequel se croisent les destins de cinq adolescents. Il y a tout d’abord Sylva, jeune fille surdouée et sauvage, incomprise de ses camarades et de ses professeurs, qui adore nager toute nue dans l’Elbe. Niklas, quant à lui, vit seul avec sa mère et veut devenir réalisateur, mais se perd, avec la belle Evita, dans la drogue à la recherche du bonheur absolu. Filip, sorte d’ovni intello, toujours le nez dans les livres, est peu doué pour les relations humaines. Quant à Robin, il tente en vain de répondre aux attentes de son père, s’empêchant d’être lui-même, jusqu’au jour où il rencontre Sylva…
Les histoires des cinq protagonistes se chevauchent parfois, se croisent, se mélangent. Tous aspirent à une existence « nue », une expérience réelle et directe de la vie, sans les limitations imposées à tous les niveaux par la société, par l’école, par les parents…
Iva Procházková écrit sur l’adolescence comme personne. Elle accompagne ses personnages comme le ferait une caméra, avec sensibilité et bienveillance. Elle les regarde explorer les chemins qui s’ouvrent devant eux, leur laisse faire des erreurs, changer, évoluer… se confronter au monde des adultes qu’ils ne comprennent pas.

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