Au Moyen Âge, l’expression « tenir le haut du pavé » résumait à elle seule le degré des inégalités sociales. Les rues des villes qui étaient pavées, et dépourvues de trottoir, avaient une forme concave, afin qu’en leur milieu les eaux usées et les ordures puissent s’écouler. Il était donc préférable de marcher en leur partie haute, près des habitations. Mais, lorsqu’une femme ou un homme du peuple croisaient un noble, un membre de la « haute société », ils laissaient le passage propre et sec, le haut du pavé, au « grand homme » et marchaient dans l’égout à ciel ouvert. Ainsi en allait-il des convenances. Et depuis, c’est toujours de ce fameux « haut du pavé » que l’Histoire a été racontée et écrite.
Les éditions Le bas du pavé proposent un autre point de vue, celui des « gens de peu », des humbles, des anonymes, s'inspirant de la citation d’Howard Zinn : « Tant que les lapins n’auront pas d’historiens, l’Histoire sera racontée par les chasseurs »... Le point de vue des femmes et des hommes auxquels étaient réservés le bas du pavé... A travers sa collection « Hors sentiers », Le bas du pavé réédite également des textes anciens en lien avec l'Histoire locale, toujours indispensables pour comprendre le présent et l'évolution d'une ville, d'une région.