Jours sauvages

Des jeunes gens se trouvent contraints de cohabiter et même collaborer lors d’un stage de « bushcraft » (survie) au fin fond des Pyrénées. Plus ou moins bien armés face à la nature, ils trouvent ou pas leurs repères lors de la première semaine d’apprentissage. La deuxième semaine est consacrée à une course d’orientation qui va vite devenir un carnage, au sens figuré mais aussi propre du terme.

A partir d’une tendance nature sauvage en vogue notamment aux Etats-Unis, Claire Cantais brode une intrigue psychologique qui se veut effrayante et dangereuse. Un narrateur externe suit les protagonistes par petits groupes les uns après les autres. Leur schématisme stéréotypé déçoit un peu, mais le décor de cambrousse rocailleuse, la sensation d’être loin du monde stimulent malgré tout l’intérêt du lecteur. Et puis, des intermèdes en italique retraçant l’enfance difficile d’un garçonnet sont un mystère qu’on a envie de démêler, qu’on ne sait à quel personnage relier. La seconde partie du livre se fait plus rapide, et la résolution arrive malheureusement dans une accélération qui l’aplatit. Au final, je n’ai pas trouvé que l’histoire tenait sa promesse de thriller.