Le jardin d'Abdul Gasazi

Alan Mitz s'occupe parfois de Fritz, l'indomptable bull terrier de mademoiselle Hester. Cet après-midi-là, l'animal s'enfuit sans prévenir et pénètre dans la propriété privée d'Abdul Gasazi, magicien à la retraite. Le garçon s'élance à sa poursuite dans un jardin aux mille recoins et tombe nez à nez avec l'imposant propriétaire. L'homme reste de marbre devant les supplications d'Alan qui joue le tout pour le tout pour récupérer le précieux toutou…

Pour savourer cette histoire au charme suranné, il suffit d'ouvrir un ruban doré. Les chapeaux des personnages traduisent leur appartenance sociale ou culturelle. Ces derniers semblent sortir d'un film en noir et blanc des années 1900. Ils évoluent dans de somptueuses demeures bourgeoises entourées de jardins à la végétation omniprésente et légèrement inquiétante. Chris Van Allsburg ménage le suspense jusqu'au bout, laissant jusqu'à la dernière page planer le doute sur la véracité des faits. Un récit qui n’a pas pris une ride, distingué en 1980 par la médaille Caldecott (livre d'honneur), à découvrir ou à redécouvrir absolument.