Les lubies de Betty-Lou

Comme ses parents sont « dans les Affaires », Betty-Lou vit avec une multitude de domestiques, prêts à la servir et à accourir à la moindre demande. Nul besoin d’amis lorsque l’on est gâtée pourrie ! Les domestiques s’affairent autour de la petite fille, satisfont toutes ses envies et ne la contredisent jamais. Un piano en bois de rose, un tapis de roses et même une robe en barbe à papa, il est possible de tout obtenir lorsque l’on s’appelle Betty-Lou. D’ailleurs, cette robe comestible est délicieuse et Betty-Lou demande au confiseur de lui en confectionner d’autres. C’est si bon de lécher et déguster sa tenue ! Mais… à force de se sucrer, Betty-Lou court vers l’indigestion.

Qu’ils sont nombreux, ces enfants-rois qui exigent – et obtiennent ! – tout ce qu’ils désirent. Ici, la démesure engendre le comique : ce que demande Betty-Lou est si extravagant et incroyable que même le lecteur le plus gâté devrait s’amuser des demandes farfelues de l’héroïne de cet album. Au dénouement, le message délivré est très clair et passe efficacement : de quoi faire réfléchir le lecteur sur ses propres exigences subites qui devraient engendrer à l’avenir, espérons-le, davantage de réflexion.