Dans les bois

Magie, Cowboy et Tim habitent dans les bois. La petite troupe, libre comme l’air, vit sa liberté comme un pouvoir absolu capable de commander aux éléments (la pluie, le vent...). « C’est nous qui décidons », Tim l’affirme, aucune raison de ne pas le croire.

Est-ce cette volonté de puissance qui donne aux arbres le désir d’aller voir ailleurs ?

Petit à petit, le territoire déserté par les arbres est ouvert aux vents, à la pluie, au froid. Environnement peu clément dans lequel se perd une oiselle blessée. Les enfants prennent soin d’elle, si bien qu’elle va pouvoir prendre son envol.

Est-ce cette bonne nouvelle qui motive le retour des arbres ?

Le décor aquarellé tout en douceur de cet album imprime une atmosphère fantaisiste guidée par le regard tendre qu’Eva Lindström porte sur ses jeunes héros capables de vivre une aventure cosmique au coin de leur maison. Car elle veille sur eux, à portée de regard, et l’absence d’adultes ne fait pas vraiment illusion. Même avec son chapeau de cow-boy, Cowboy est un petit garçon, acteur d’une histoire imaginée par Tim : le décor n’évoque pas le Grand Ouest américain, et dans la même journée, les arbres peuvent décider de s’enfuir et prennent des jambes.

Invraisemblable, ce récit ? Oui et c’est bien ainsi, le jeu est une aventure de langage. Au lecteur d’y prendre part.