Ne vois-tu rien venir ?

Ne vois-tu rien venir ?

La vie d’Orlane ressemble à un enfer depuis que Sarah, belle et populaire, la prend pour cible. Messages lapidaires sur les réseaux sociaux, phrases assassines, humiliations récurrentes font désormais parties du quotidien d’Orlane, jeune fille jusque-là positive et aimable, douée pour les tours de magie. Sarah continue son jeu pernicieux, entraînant la majorité des élèves dans son sillage. Les mois défilent sans que rien ne change. Orlane, seule et désemparée, s’enferme dans un mutisme compréhensible mais effrayant. Personne ne semble s’apercevoir de la gravité de ces actes dont elle est la cible, de cette cruauté devenue banale et ordinaire…

Avec force détails, parfois à la limite du supportable, Amélie Antoine décrit le phénomène du harcèlement scolaire. Solitude, mutisme et enfermement condamnent son héroïne à choisir la mort comme porte de sortie. L’autrice française propose aussi un autre scénario où Orlane parvient à s’imposer face à son bourreau et à s’extraire de son statut de victime. Elle démontre ainsi l’importance de faire des choix, de laisser la porte ouverte à une main tendue ou à un scénario imprévu.

Un roman dur, sans concession qui, je l’espère, aidera tous les acteurs (victimes, bourreaux, professeurs, parents…) à dire stop à ces violences dévastatrices.