Dans une grande ville soumise aux aléas climatiques et à la violence, la narratrice vit son adolescence du mieux qu'elle peut, avec intensité et doutes. Elle est amoureuse de son meilleur ami devenu amant. Tous deux se construisent dans des familles qui ne fonctionnent pas ou plus. L'histoire est celle de leur rapprochement, de leurs émois avant un premier acte sexuel.
Écrite au présent et dans une chronologie volontairement hachée, l'histoire pourrait être uniquement liée à l'éveil de la sexualité - un peu crue, moderne - si le contexte écologique vague mais bien présent ne la rendait pas encore plus urgente, oppressante. Représentative à tous les niveaux de l'adolescence troublée, elle convainc et effraie tout à la fois, digne de l'exigeante collection L'ardeur.

Sophie Pilaire

Présentation par l'éditeur

Comme plusieurs soirs par semaine, ils se retrouvent dans sa chambre après le lycée. Dehors des explosions, des sirènes, des cris...
La tension sociale qui bout depuis des années serait-elle sur le point d'exploser ? Dans la chambre éclairée par les gyrophares, plus de réseau ni d’internet, les ampoules sautent et l'angoisse monte. Le désir aussi. Mêlant fin du monde et langueur qui éclot entre deux corps, Joanne Richoux signe un «Ardeur» étourdissant. Son écriture, brute et précise, tisse un roman à la justesse glaçante.