Asynchrone

Chora, seize ans, est atteinte d'une malformation cardiaque laissant peser sur elle une épée de Damoclès. C'est l'été et elle rejoint ses parents, chercheurs dans un institut privé qui a construit un accélérateur de particules en Lozère. Elle doit assister à un test en présence du préfet… et c'est l'explosion. Contre toute attente, Chora fait partie des rares rescapés mais doit affronter la disparition de ses parents. Cependant, un jeune gendarme la prend sous son aile : elle est aussi la victime d'un acte prémédité… Une enquête aux accents fantastiques commence.

C'est Chora qui raconte, avec une certaine froideur, peut-être propre au style de l'auteur, et qui convient bien à l'aspect scientifique du roman. Une science (encore) de fiction toutefois, et ce n'est pas un hasard si Théo, le jeune gendarme qui se rapproche de Chora, cite quantité de films mettant en scène voyages dans le temps et mondes parallèles… L'ouvrage est construit comme un long flash-back, utilise les souvenirs de l'héroïne, nous promène régulièrement dans un hôtel aux longs couloirs : l'intrigue resserrée n'en est que plus cérébrale. Cela se fait un peu au détriment des émotions, qu'il s'agisse des relations avec les parents, très investis dans leur métier-passion, ou de l'amour naissant avec Théo, que l'on sent presque forcé. La fin trop heureuse pour être honnête m'a laissée perplexe, et avec l'envie d'en savoir davantage sur les trous de ver.