Atlantide (T. 1). Le code perdu

Dans un futur de réchauffement climatique extrême, Owen a la chance de participer à un camp de vacances sous le dôme protecteur d'Eden-Ouest. Mais, deux jours après son arrivée, des branchies lui poussent alors qu'il manque de se noyer. Il n'est pas le seul à subir (ou bénéficier de ?) cette transformation : tout un petit groupe d'animateurs cache cette particularité aux responsables du camp, un peu trop avides de les examiner. Owen, Lilly et les autres vont essayer eux-mêmes de comprendre ce qui leur arrive, et surtout pourquoi.

Roman apocalyptique désormais classique dans la production jeunesse, Atlantide joue du charme de ses détails : vie dans l'Eden, et a contrario dans les zones plus difficiles de la Fédération Américano-Canadienne. Owen ne connaît pas le goût du blé ou des fruits, observe les papillons-caméras d'Eden, se tartine de solutions anti-radiations. Lilly, elle, est une « cryo », conservée dans le froid avant la Grande Montée. Elle connaît donc l'avant-apocalypse (notre vie, en gros) et exerce à plein son esprit critique, entraînant Owen dans son sillage. La partie concernant l'Atlantide, si elle apporte une certaine fraîcheur malgré le caractère rebattu du mythe, peut déconcerter. Plus ou moins pièce rapportée, elle s'insère assez mal avec l'idée d'une évolution rapide de l'espèce humaine. Dommage, car le rythme est là, les personnages aussi, et en premier lieu un narrateur touchant, crédible. Un premier tome entre croustillant et réchauffé, à suivre...