Ceux d'en haut et ceux d'en bas

Un fil rouge sépare chaque page du livre en deux parties égales, délimitant ainsi le monde d'en haut et le monde d'en bas. En haut, les gens ont le nez rouge, des tenues bizarres, des têtes rigolotes, plutôt sympathiques, certains portent une barbe et marchent avec une canne, d'autres ont un gros ventre. En bas, les gens ont aussi des nez rouges, des tenues bizarres, des têtes rigolotes, plutôt sympathiques, certains portent une barbe et marchent avec une canne, d'autres ont un gros ventre. Ceux d'en haut et ceux d'en bas ne savent cependant pas qu'ils ont beaucoup de choses en commun. Ils ne se connaissent pas. Alors ils pensent que tout est différent chez les autres. Ils ne savent pas qu'ils ont beau ne pas vivre au même endroit, leurs vies ne sont pas si différentes que ça, même si parfois il fait beau en haut quand il fait froid en bas.

Ceux d'en haut et ceux d'en bas est un très bel album sur la différence, les préjugés. Qui sont vraiment ceux d'en haut et ceux d'en bas ? Ce sont peut-être des personnes qui vivent à deux endroits opposés de la terre, mais beaucoup plus simplement aussi dans le même immeuble, à des étages différents, ou alors dans le même quartier ou la même ville.
L'enfant passera sans doute de longs moments à examiner les détails des personnages aux formes quelque peu géométriques dessinés avec beaucoup d'humour par Paloma Valdivia. Car il y a du jeu, caché dans les pages de ce livre. Il y a une belle conclusion également, comme un message d’universalité : « tous ont rêvé au moins une fois qu'ils volaient ».