Et ta vie m'appartiendra

Jeune fille de banlieue parmi les autres, Irina hérite de sa riche grand-mère un étrange morceau de peau tatoué de caractères berbères, parfois doux, parfois dur, et qui semble retentir des émotions de celui qui le tient. Irina et sa meilleure amie Halima se rendent vite compte que la peau exauce les souhaits. Bientôt, l’argent coule à flots, mais Irina est possédée par le pouvoir de la peau et en perd la santé. Halima arrête de belles études pour soutenir son amie. Elles vivent loin du monde, dans une cage dorée. Et l’argent, c’est bien connu, attire les vautours avides.

Au fur et à mesure qu’Irina est victime de l’attraction de la peau, Halima prend le devant du roman et nous suivons alors celle qui interagit avec les hommes qui s’approchent de leur tour d’ivoire. Dans les faits, chacune des deux filles progresse dans sa compréhension de cet héritage ambigu. Le lecteur l’aura relié de lui-même au roman La peau de chagrin de Balzac : l’auteur va lui donner mille fois raison en retraçant la généalogie polonaise d’Irina sur fond de suspense mafieux. Las, on n’échappe pas à son destin… Surnaturel et moderne, captivant.