Jean-rex

Descendant d’une noble lignée de terreurs légendaires, Jean-Rex sort diplômé d’une école où l’on apprend à faire peur. Fin prêt, après avoir notamment suivi les cours de monsieur King Kong et de la professeure Pieuvre-Géante, il s’en va faire ses preuves en ville. Mais là, horreur et stupéfaction, tout le monde l’ignore ! Ce cousin de Godzilla a beau jouer l’ensemble de son registre d’affreux, il ne parvient pas à ficher la trouille à la moindre personne. Elvira, une vieille dame rencontrée dans un square, lui délivre alors ce précieux conseil : « Oublie ces histoires de peur, Jean-Rex, et profite des joies de la ville ». C’est ce qu’il fait jusqu’au jour où ses parents décident de lui rendre visite.

Trouver sa voie n’est pas toujours facile. Surtout lorsque l’on doit répondre aux attentes de géniteurs qui ne perçoivent pas que l’on est différent. L’auteur-illustrateur argentin Joaquin Camp évoque cette problématique avec humour dans cet album évidemment grand format. Il en profite aussi pour montrer à quel point on peut se fondre dans l’anonymat des villes, à quel point on peut se retrouver seul au milieu de la foule, à quel point on peut - en particulier quand on se penche sur son smartphone - négliger le monde qui nous entoure...

À propos, Jean-Rex a fini par trouver sa voix : il est devenu chanteur d’opéra.