Kaleb. Saison 1

Orphelin d'une mère islandaise, Kaleb, dix-neuf ans, vit avec son père à Paris. Charmeur, volontiers bagarreur, le jeune homme se pose des questions sur sa santé mentale. Il a en effet l'impression de ressentir profondément et d'être influencé par les émotions de ceux qui l'entourent. Des recherches sur Internet le mènent à un forum consacré aux EDV, Enfants du Volcan dont les dons particuliers seraient réveillés par les émanations du volcan islandais Eyjafjöll. Kaleb comprend alors sa nature d'empathe, qu'il tient de sa mère, et il découvre aussi qu'une mystérieuse organisation, la Sentinelle, le surveille voire cherche à l'éliminer. De l'autre côté du forum EDV, Abigaïl, la fille adoptive d'un dirigeant de la Sentinelle et elle-même douée de persuasion tactile, a des doutes sur sa mission destructive quant à Kaleb.
Drôle de roman froid, à la fois technologique et fantastique, Kaleb interpelle d'abord par sa violence et par une certaine crudité dénuée de sentiments. Écrit au présent, suivant en alternance Kaleb et Abigaïl à travers un narrateur externe, il semble ne pas prendre son rythme, ne pas développer ses personnages. L'impression est fausse, car la fin s'accélère, très heureusement accompagnée des révélations d'un manuscrit du XVIIème siècle, concernant toujours le pouvoir (mortifère ou pas) des EDV. J'ai préféré ce côté gothique, un peu à la Bram Stoker, à l'histoire contemporaine. Une deuxième « saison » pourrait toutefois voir cette dernière se développer.