La couleur de l'âme des anges

Un soir, Jeremy, jeune financier à l’avenir prometteur, est décapité devant chez lui. Il rejoint le monde des anges, qui vit comme en transparence à celui des vivants. Les anges se nourrissent des émotions des humains – sous la forme d’une brume -, et deviennent soit des anges rouges, haineux, soit des anges bleus remplis d’amour. Très vite, Jeremy cherche à savoir qui l’a assassiné, et pourquoi. Ce faisant, il tombe amoureux d’une jolie vivante, Allison. Brutalement, cette dernière rejoint les anges et Jeremy s’en réjouit égoïstement. Mais Allison a elle aussi sa vengeance à mener, et veut continuer à enquêter autour des dérives d’une entreprise pharmaceutique.
Ici, les anges ressemblent à… des humains. Ils ont leur caractère propre, sont pauvres ou riches, peuvent aimer, se cultiver, font de la politique, etc. Ils peuvent même disparaître s’ils font un mauvais usage de leur alimentation, la brume des sentiments. Pas tout à fait fantastique, cet univers supporte donc aisément une intrigue policière complexe, un vrai thriller avec scandale à la clé. Toutefois, l’enquête a des temps morts durant lesquels Sophie Audouin –Mamikonian, de sa plume alerte et (parfois trop) chaleureuse, nous promène de détail amusant en anecdote croustillante : on ne s’ennuie pas chez les anges, qui prennent encore un malin plaisir à influencer ceux qui sont restés sur terre. Un tantinet convenue, la fin ramène l’histoire sur le terrain du bien contre le mal, tout en laissant une voie pleine de possibles quant au second et dernier tome à venir. Pour inaugurer la nouvelle collection R de Robert Laffont, dont le logo est une aile, La Couleur de l’âme des anges était parfaitement indiqué !