Lola n'a plus revu son père depuis dix ans. Au moment de la séparation de ses parents, elle est partie avec sa mère sur un autre continent. Elle était alors âgée de cinq ans. Devenue adolescente, elle décide de retrouver cet « étranger » qui est son père. Il paraît qu'il vit comme un ermite, au milieu de nulle part, entouré de pigeons. Les retrouvailles sont émouvantes, emplies de tendresse, chacun avance sur la pointe des pieds. Cet été-là, Louise se découvre une nouvelle famille : un père, une belle-mère et même un demi-frère, jaloux comme un pou !

A demi-mot, l'auteure nous raconte l'histoire d'une cassure, d'une vie brisée par la séparation. On comprend que le père de Louise, malgré sa nouvelle famille, reste un être fragile et sur la défensive. Désormais, son équilibre se trouve au milieu de ses pigeons voyageurs, qu'il utilise notamment pour diffuser ses poèmes. Mais malgré sa marginalité, il parvient à accueillir sa fille et à lui témoigner son amour à sa manière. Louise, quant à elle, paraît très mature pour son âge. A aucun moment, elle ne juge cet homme. Au contraire, elle l'accepte comme il est.
Si la trame de ce récit est originale et bien construite, on regrette toutefois le positivisme exagéré qui règne lors de ses retrouvailles. Un peu plus de nuance dans les rapports humains auraient sans doute apporté une touche supplémentaire à ce récit. Mais peut-être est-ce le souhait de l'auteure que de nous raconter une histoire exceptionnelle ?

Emmanuelle Pelot

Présentation par l'éditeur

À l'âge de cinq ans, Lola a dû suivre sa mère au Canada, et les liens se sont peu à peu distendus avec Philippe, son père, resté en France. Dix ans plus tard, Lola parle avec l'accent québécois, a quasiment oublié le vieux continent. Mais l'été qui vient, elle décide de le consacrer aux retrouvailles avec celui qui a choisi de vivre de manière Spartiate auprès des pigeons qu'il élève, loin de tout. L'amour aidant, père et fille vont retisser une complicité faite de respect et de tendresse prudente.