L’Arbre de Marie

Dans les Ardennes belges, Richard, la quarantaine passée, pleure un arbre au milieu d’un champ qui va être abattu. Pourquoi cette tristesse ? Il se souvient… Il a habité une cabane construite dans cet arbre avec Marie, amie d’enfance et amour de sa vie. A vingt ans à peine, ils étaient inséparables dans le magasin de fleurs qu’ils avaient créé.

Seule la mort est parvenue à briser leur bonheur, sous la forme d’un accident de voiture de la jeune femme. Richard s’est reconstruit avec l’aide d’un ami écrivain, il a une femme, des enfants, mais n’a pas passé une minute de son existence sans penser à Marie.

L’arbre est abattu.

Le jeune Nicolas Keszei (31 ans) signe ici un roman empreint de poésie, de fantaisie légère sur les pages duquel on se laisse entraîner sans regret aucun. Le deuil impossible donne une tonalité extrêmement émouvante à l’histoire. Les nombreux symboles qui émaillent le texte ne pèsent jamais (la vie dans un arbre, le choix des fleurs, les alliances trouvées dans le sable d’une plage…), mais rappellent au contraire délicatement le lien pur et tendre qui unit les deux amants. L’écriture est simple, sincère, et le lecteur ressent intensément la douleur de Richard, de sa vie coupée, comme l’arbre. Un ouvrage sur l’amour et la mort comme on en voit peu.