C’est un bonhomme de neige qui raconte ses multiples vies, s’attardant sur les plus intenses. Né aux débuts de la conquête américaine, il apprend peu à peu à capter son environnement et interagir émotionnellement avec ceux qui le créent. Il se retrouve régulièrement dans des moments historiques dramatiques : guerre, explosion nucléaire… La leçon philosophique qu’il donne par l’exemple tourne principalement autour de l’inconséquence humaine. Il y a aussi des bons moments et des sourires comme les pipis de chiens. Des références nous font des clins d’oeil, d’un Jack London à un roman précédent de Marcus Malte lui-même (Appelle-moi Charlie).

Et puis la fin va étonner, retour à la base la plus simple : sans neige, pas de bonhomme de neige. L’écologie nous rattrape, empêchant de rêver. C’est une petite claque qui conclut ce court roman ou cette longue nouvelle de toute beauté.

Sophie Pilaire

Présentation par l'éditeur

Il se sera appelé Lenno, Colonel McKinsey, Perrine, Maman, Mister Freeze, Charlie, Phurbu. On lui aura parfois donné le traditionnel nez en carotte, l’écharpe, les branches en guise de bras. Au soir de ses multiples hivers, il retrace son existence menée à travers les siècles et les continents.
De la ruée vers l’or à Tchernobyl, du Manitoba à la Bérézina, chaque vie lui permet de s’émerveiller de la faune et de la flore, de la beauté des paysages, du cadeau précieux qu’est la vie. Mais chaque renaissance lui montre aussi ce que l’homme fait à la nature, les guerres, les catastrophes industrielles, l’accaparement des ressources naturelles.
Conçu à l'image de l'homme, construit à partir des éléments, ce bonhomme de neige est à la fois spectateur ému de la fragilité humaine et le témoin sévère d'une nature qui se voit meurtrir jusqu'à la disparition. En revenant sur ses vies, il nous offre un conte initiatique bouleversant, en forme d’avertissement irrévocable pour l’espèce humaine.

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