Le monde en une seconde

En une seconde, il se passe une infinité de choses à travers le monde, comme autant de débuts d’histoire. Tous ces évènements tissent la toile d’une forme d’universalité : un ascenseur s’arrête entre deux étages à New York, un ballon vole en direction d’une fenêtre à Chalcis, un voleur ouvre une porte (peut-être la sienne) à Pescara, un homme s’arrête pour se reposer juste une seconde à Tokyo.

Le trait est simple pour cet ouvrage à mi-chemin entre bande dessinée et album, les illustrations remplissent des double-pages, les couleurs sont vives, les détails peu nombreux, les textes se résument à une phrase. Et pourtant il se dégage de ce livre un sentiment de foisonnement lié plutôt à ce qui est suggéré, à ce qui est éludé qu’à ce que l’on voit ; on scrute les images pour y repérer un détail qui nous dirait où l’action se situe, que se passe-t-il après cet arrêt sur image, qu’est-il arrivé avant ? Le temps passe et la lecture de ce Monde en une seconde ne sera pas deux fois la même et d’ailleurs le lecteur non plus !