Le pacte de Léon et Tukutsi

Après une année passée dans un pensionnat, Léon rejoint ses parents en Guyane. Son père est chercheur, il observe la canopée et essaie de trouver des plantes médicinales, tandis que sa mère, artiste, les dessine. Très vite, le jeune garçon sent qu’on lui cache des choses, et son père se révèle malade, acariâtre. Il rencontre alors Tukutsi, fils d’un Indien défenseur de la forêt amazonienne, et les deux enfants passent un pacte : Léon va aider Tukutsi à retrouver son père, égaré chez les orpailleurs, et Tukutsi promet que seront révélés ensuite à Léon tous les secrets autour de son père, y compris ceux pour le soigner… Une dangereuse escapade mêlant forêt vierge et fleuve changeant commence.

Avec sa série Thomas L’Aristoloche , Guillemette Resplandy-Taï nous avait habitués à mettre son intrigue (policière) au service de la botanique. Ici, il est finalement peu question de plantes, les Indiens échaudés préférant garder leur science pour eux. L’idée de protection de la forêt n’intervient logiquement qu’à la fin, puisqu’elle va de pair avec le mystère que les parents entretenaient. Au fond, nous suivons davantage les aventures exotiques de deux garçons que tout oppose – caractère, société - et qui vont devenir amis. En ce sens, le roman fait l’affaire, mais il lui manque un petit quelque chose pour faire preuve d’originalité.