Le pire explorateur du monde. A la recherche de la cité perdue

Fintan Fedora, fils de richissimes pâtissiers et maladroit en diable, se pique d’aventures aux quatre coins du monde. Accompagné de l’attentif majordome Gribley, le jeune homme arpente les terrains les plus hostiles afin de découvrir des trésors oubliés. Justement, Gribley évoque le village de Yin (Chine), disparu depuis huit cent ans en même temps qu’un fameux poète opposant au régime de l’époque. Fintan réfléchit à peine avant de sauter dans le premier avion, direction… Moscou. Enfin, Ankara. Bref, après un voyage dans le Transsibérien, Fintan rejoint le sage Gribley à Pékin. De là, ils s’enfoncent à mobylette dans la campagne profonde.
Evidemment, ce n’est même pas si simple. Fintan a trouvé le moyen de croiser dans le train des mafieux, d’une part russes, d’autre part chinois – et le chef de ces derniers s’appelle Fin Tan… Pris en sandwich, l’apprenti explorateur met du temps à se rendre compte qu’il est poursuivi par des affreux de tous bords. Les quiproquos s’enchaînent, laissant toujours le garçon indemne, voire renforcé dans son entreprise. Avec des illustrations expressives et dynamiques, le roman pétille de drôlerie et de rebondissements qui feraient presque perdre de vue l’objectif initial. Presque, car Fintan et Gribley finiront victorieux (un peu trop pour ces anti-héros ?) dans leur quête, après avoir eu de surcroît l’occasion rarissime de voir un panda géant dans son élément naturel.
Le deuxième tome d’une série hyperactive et facile qui n’est pas sans rappeler, dans l’esprit, Les Aventuriers malgré eux
d’Alexander C. London (Les Grandes Personnes, 2012)