Le raton laveur qui ne voulait pas se laver

Pauvre Raton porte mal son nom de laveur. Quel intérêt à se nettoyer alors qu’il pourrait mettre à profit ce temps précieux pour jouer ? Pour feinter sa maman, Raton se cache lorsqu’elle signale l’heure tant redoutée du bain. Mais au bout d’un moment, sa maman se lasse de cet éternel jeu de cache-cache. « Puisqu’il a envie de rester sale, il n’a qu’à le rester ! »

Alors Raton devient effectivement sale... D’abord soulagé, le raton laveur se rend peu à peu compte que son odeur, de plus en plus puissante, affecte ses relations sociales. Putois, Poubelle Raton : les surnoms moqueurs affluent alors que les amis diminuent drastiquement. Seul et désormais habité par de petites bêtes, Raton s’isole dans sa chambre et pleure. Sa maman le console dans ses bras. Les larmes aux yeux, Raton lui demande : « Tu veux bien me chercher un peu avant que je prenne mon bain ? »   

Soledad Bravi nous offre un très chouette album qui aborde l’importance de la propreté ainsi que la résistance que tant d’enfants opposent à l’interruption que représente le moment du bain. Le ton rigolo de l’histoire et le style de l’auteure-illustratrice, qui manie vivacité des couleurs et simplicité de la mise en scène avec talent, plaira aux petits lecteurs comme aux parents. Ces derniers seront peut-être inspirés par l’idée du lâcher-prise dans la lutte qu’ils peuvent vivre autour de ce thème, solution qui permet à l’enfant de faire lui-même l’expérience de l’importance de l’hygiène. Espérons qu’il ne faille pas aller jusqu’aux petites bêtes !