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Date de publication
Age-cible

Le Royaume de Kirrick

Sélection des rédacteurs
Roman
à partir de 12 ans

L'avis de Ricochet

Livre premier : Les pies, menées par Slyekin et son sous-fifre Traska, éliminent une à une toutes les espèces du Royaume des Oiseaux. Kirrick, petit rouge-gorge, tente de survivre. Il rencontre le sage Tomar, membre du Conseil des Hiboux, qui lui propose trois missions, « trois voyages plus périlleux que tout ce qu’il avait connu jusqu’alors » (p. 35). Kirrick doit rallier successivement à leur cause les faucons, les aigles et les oiseaux de mer. Après moult péripéties et la rencontre d’une compagne, Portia, Kirrick parvient au terme de ses aventures. Le Royaume des Oiseaux après la Grande Bataille, au cours de laquelle les insectes jouent un rôle crucial. Mais Kirrick est malheureusement assassiné par Traska.

Livre deuxième : Portia laisse ses petits Merion et Olivia, enfants de Kirrick. Elle part convaincre les oiseaux du Pays des Nuées de venir repeupler le Royaume des Oiseaux. Traska kidnappe Merion et Olivia, mais Tomar, aidé d’une pie femelle victime de la sauvagerie de Traska, les récupère. Des oiseaux arrivent en masse du Pays des Nuées.

Ce premier roman d’un homme qui a avant tout écrit pour ses enfants est en passe de devenir un classique en Angleterre. Les droits d’adaptation du livre ont d’ailleurs été rachetés par Disney. Et il faut dire que les aventures de Kirrick ne déçoivent pas le lecteur ! L’auteur crée d’abord un univers complet et très original. Les différentes espèces d’oiseaux sont autant de clans, avec des langues, des usages… Chaque individu a un passé, une famille (anthropomorphisme). L’être humain n’est présent que de très loin. Clive Woodall enchaîne ensuite des péripéties avec un art consommé du suspense (l’astuce : on suit en parallèle les histoires des personnages) : les rebondissements sont tellement nombreux qu’un résumé fidèle est impossible ! Le narrateur omniscient n’intervient pas dans cette épopée, parfois violente, du petit Kirrick, mais le style et la langue n’en sont pas moins très expressifs. Au final, la geste d’un héros modeste, au destin tragique, qui réussit non pas par la force, mais par l’obstination, la loyauté et grâce aux amis rencontrés. On imagine unes suite, Traska n’étant pas mort à la fin du livre ? En attendant, une excellente lecture de détente pour les grands et les petits !

(Je ne résiste pas au plaisir de vous faire partager le titre original, autrement plus savoureux et suggestif que sa traduction française : One For Sorrow, two for joy…).