Le supplice de la banane et autres histoires horribles

L'avis de Ricochet

Comment saurait-on que les fruits et légumes n’ont pas de sensations, d’émotions ? L’autrice polonaise de ce recueil les dote d’une vie intérieure et enchaîne donc les assassinats, exécutions, supplices et tortures. L’humain a faim, l’humain cuisine : carotte, pomme, ananas, betterave (sanguine), champignon, tout y passe. Le végétal se défend ou pas selon ses moyens, il pleure et souffre mais les scènes racontées finissent toujours mal. Sauf la dernière peut-être, où le piment parvient à se venger post-mortem. Les superbes dessins encadrent la page, imaginant des branchages chamarrés, des fruits aux mines défaites et des légumes sur le point de se faner de peur.

L’ensemble est qualitatif, beau, mais trop répétitif : on picorera à défaut d’une lecture extensive. En tout cas, ces histoires « qui font un peu rire et un peu peur, comme toutes les histoires d’horreur » sont d’une originalité (culinaire) folle !

Sophie Pilaire

Présentation par l'éditeur

Les 20 histoires de ce recueil inclassable, toutes plus épouvantables et effrayantes les unes que les autres, nous racontent les destins brisés... de fruits et légumes.
En empruntant au vocabulaire du crime, les récits mettent en scène les cas du chou, décapité sans hésitation, de la carotte, sauvagement râpée, ou des tomates, assassinées dans un bain de sang... L'humain, dont la cruauté semble

Les 20 histoires de ce recueil inclassable, toutes plus épouvantables et effrayantes les unes que les autres, nous racontent les destins brisés... de fruits et légumes.
En empruntant au vocabulaire du crime, les récits mettent en scène les cas du chou, décapité sans hésitation, de la carotte, sauvagement râpée, ou des tomates, assassinées dans un bain de sang... L'humain, dont la cruauté semble sans limites, se conduit en ange gardien, avant de chausser ses bottes et d'aiguiser ses outils tranchants pour devenir bourreau. Mais en oubliant toutefois une chose : et si les légumes avaient des sentiments ? Les végétaux martyrs aux tempéraments divers prendront leur revanche avec le piment, qui les vengera tous.
La postface vise plutôt à rassurer les plus grands : l'autrice sait bien que les enfants n'ont pas peur, car ces histoires ont été inventées de toutes pièces, comme les monstres ou le Chaperon rouge. N'est-ce pas ?

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