Li, le jeune archer du roi de Chine

Lao Sheng se prépare à partir en pèlerinage sur la montagne sacrée. Sa petite fille, Fleur de Printemps, regrette ce départ et pour la faire patienter, lui faire oublier son chagrin et l’instruire, il commence l’histoire de Li, le jeune archer du roi de Chine.
Fils d’un capitaine de garde royale, confiné dans la Cité Interdite, Li Ming doit rentrer à l’école militaire mais il n’en ni l’envie ni le talent. Malgré son excellence au tir à l’arc, la première fois qu’il a l’occasion de briller devant le roi, il manque volontairement son but devant la beauté de l’oiseau qu’il visait. Son père, déçu et honteux, assigne à son fils le rôle très inférieur de serviteur. Au cours d’une chasse royale, le souverain peu estimé, rembarre sèchement un ermite, de grands malheurs s’ensuivent. Un ours, un tigre, un aigle s’abattent sur eux .Li You, père de Li Ming doit sauver le royaume. Li Ming suit le cortège et tue l’ours au front, puis le tigre au talon. Pour l’aigle, c’est plus compliqué ! Avec l’oiseau magique sauvé en premier lieu, l’aigle va être embobiné dans le fil d’or du manteau royal ! Gloire et honneur sont rendus à Li Ming qui n’aurait rien réussi sans l’empereur de jade, l’oiseau magique, esprit de la montagne, esprit sacré que le grand-père vient honorer pour avoir une longue vie… Cette belle et longue histoire est sous-tendue par la familiarité des relations grand père / petite fille, empreintes de sagesse chinoise avec proverbes et aphorismes ainsi que par la subtilité de l’emboitement : le jeune archer Li apprend de l’ermite comme Fleur de Printemps apprend de son grand-père. Ainsi donc, ce conte nous parle de la valeur patrimoniale des contes et nous permet de rentrer dans la complexité des civilisations étrangères. Quelques illustrations noir et blanc pour soutenir l’attention des jeunes lecteurs, manquent un peu de subtilité, c’est dommage pour une si belle entrée dans le merveilleux.